De retour de Yaoundé, la diplômée de l’université de Sonfonia, native de Kamsar dans la région de BOKÉ s’est spontanément prêtée à nos questions. Ses débuts de basketteuse, sa performance lors de cette compétition continentale, sa relation avec ses coéquipières : Djiba Mariam TOURE n’a rien éludé!
– Comment êtes vous venue à cette discipline ?
Vous savez, je suis issue d’une famille sportive. Ma mère Tiranké Marlyne SANGARÉ et ma tante Fanta SANGARÉ étaient joueuses de l’équipe nationale. Donc durant mon enfance, je partais toujours les accompagner. Au départ, je jouais au tennis et au foot, mais un jour j’ai décidé de jouer contre maman (rire). J’ai choisi automatiquement le basketball, ma maman m’a confié a son coach pour l’initiation et c’est depuis ce temps que j’ai pris goût à cette discipline.
– Pourquoi le choix du Horoya AC ?
J’ai commencé d’abord par le CIK, le MBC, puis le Horoya. Mais ce n’est pas un choix, plutôt une obligation. Il faut jouer dans ce club pour se maintenir au haut niveau parce que cette année le Horoya était bien supérieur à celui des autres clubs. Si je voulais encore prouver mon jeu, il fallait que j’appartienne à son effectif. J’ai été passionnée de jouer au HAC.
– Comment avez-vous vécu l’Afrobasket 2015 ?
L’Afro basket c’est le sommet des compétitions de la FIBA-Afrique, c’est aussi notre Coupe d’Afrique. J’y ai participé pour la deuxième fois. En 2011 j’y étais déjà et cette participation m’avait donnée beaucoup d’expérience. C’était vraiment une fierté pour moi, car j’ai défié les plus grandes joueuses et la plus grande équipe de l’Afrique. Donc pour jouer à l’Afrobasket, il faut être vraiment prête financièrement et moralement.
– Comment as-tu concilié les études et le sport ?
Le sport ne m’a jamais empêchée d’étudier. Ma mère a tout mis à ma disposition pour que j’étudie bien, c’est pourquoi j’ai fini il y a deux ans mes études universitaires à Sonfonia, option Sciences politiques en relations humaines. J’avais un calendrier équilibré pour mes activités.
– La relation entre Djiba et ses copines ?
J’entretien une très bonne relation avec mes coéquipières, on se comprend bien. Vous savez, le basket est un jeu collectif, donc vouloir ne pas être d’accord avec tes amies nuirait à ta performance
– Avez-vous un regret et quelles sont vos ambitions ?
Franchement, je n’ai pas eu de regret dans cette discipline grâce au soutien des parents (Gilbert JONES, Tiranké SANGARÉ), de mes tantes et oncles, et surtout à celui de mes grands parents.
J’ambitionne de jouer au haut niveau professionnel ou à la WNBA .J’ai un souci primordial en Guinée : la création d’une fondation pour la pratique du sport par les jeunes filles.