Le 09 mars 2021, le Président de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA, le Grec Vassilios SKOURIS a paraphé une sentence sans appel stipulant : » Monsieur Mamadou Antonio SOUARE n’est pas interdit d’activités liées au football et peut continuer ses fonctions à la FIFA, à la CAF et à la FEGUIFOOT «
Cette sentence a déterminé celle du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) rendue le 11 mars 2021 contre l’invalidation de sa candidature par la Commission de Gouvernance au COMEX de la CAF et le rétablissement du Président SOUARE dans ses droits d’éligibilité au Congrès du 12 mars 2021 à Rabat.
Une lettre signée du directeur Associations membres de la FIFA, le Français Jean-Marc KENNY et adressée au secrétaire général de la Fédération Guinéenne de Football, en réponse à une plainte de l’Association Sportive de Kaloum, contre la candidature du Président Antonio SOUARE à sa propre succession, faisait alors de la Commission Électorale, l’ultime arbitre de ce contentieux. Le mercredi 20, un communiqué de ladite commission déclarait le candidat rééligible. Point final ?
Que nenni ! Au soir du dimanche 25 Avril, lors d’une réunion en visioconférence, au Palais présidentiel, la secrétaire générale sénégalaise Fatma SAMOURA a rompu le respect sacrosaint du principe d’ingérence régulièrement brandi par les représentants de l’association mondiale au point de lui faire suspendre certaines fédérations lorsque l’envie lui en prend. En menaçant la fédération d’être sanctionnée si elle autorisait la candidature du président sortant…
Privé du soutien suprême, odieusement trahi par des gens qui n’hésitent pas à se faire photographier, main sur l’épaule, en sa compagnie, le propriétaire du Horoya AC, prônant le rassemblement a préféré retirer sa candidature en laissant la voie libre aux intrigants et comploteurs de bas étage.
A la lecture d’une remarquable analyse signée par le sage Abdoulaye CONDE sur sa page facebook, le 19 avril, bien avant la « bombe du dimanche soir », le commentaire de Tidiane SOUMAH résumait ainsi, par anticipation, le sentiment qui domine chez les amoureux du ballon rond :
« En cet instant, je veux dire à mon grand Frère Antonio, oui, certes de finir cette bataille de la Feguifoot du 14 mai, mais après, de bien réfléchir à l’avenir, de revoir sa vision futur, d’aider les Guinéens autrement, de penser à sa famille, de s’éloigner de ce monde de la haine extrême.
C’est une très grosse machine de la haine de destruction qui est en cours, car tant qu’il n’est pas abattu, cette machine ne s’arrêtera pas. Je prie Dieu qu’il fasse que les Guinéens puissent s’aimer un jour, ce qui n’est pas le cas depuis très longtemps… »
Aujourd’hui, Antonio SOUARE est battu mais pas abattu. Déjà lourdement frappé par plusieurs décès de ses proches et collaborateurs, il reste ce chêne qui plie parfois mais ne rompt jamais. Et sa formidable capacité physique et morale à surmonter les obstacles va faire en sorte qu’on ne tardera pas à reparler de ce patriote qui aime son football comme personne. On parie ?