Lorsqu’ils pénètreront sur la pelouse en herbe du Stade olympique de Radès, les joueurs du HAC verront une bonne partie des 60 000 places occupées par les exubérants supporters du vice-champion de Tunisie. On a beau le dire en perte de vitesse en se basant sur le fait que le titre national lui a échappé en 2015 (Club Africain) et 2016 (Etoile du Sahel), le club « sang et or » reste populaire et quasi imbattable chez lui.
Un palmarès en or
Les joueurs actuels ressentent bien la popularité du club et la forte pression qu’elle entraîne. L’Espérance ne totalise pas moins de 26 participations à la Ligue des champions qu’elle a remportée à deux reprises (1994 et 2011), ayant également joué la finale à quatre reprises (1999, 2000, 2010 et 2012). Parmi les innombrables trophées qui garnissent la vitrine espérantiste figurent une Coupe de la CAF (1997), une Super-coupe d’Afrique (1995) une Coupe d’Afrique des Vainqueurs de coupe (1998) et une Coupe afro-asiatique (1995).
Sur le plan local, l’EST est le club le plus titré avec 26 couronnes de champion (1942, 1959, 1960, 1970, 1975, 1976, 1982, 1985, 1988, 1989, 1991, 1993, 1994, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2006, 2009, 2010, 2011, 2012, 2014), quinze succès en Coupe nationale et trois Super-coupes tunisiennes.
Des privilèges pour régner
L’histoire du « Taraji » (son nom en arabe) a longtemps été marquée par la présidence de Slim CHIBOUB, gendre du Président BEN ALI, qui lui permettait de jouir d’innombrables privilèges. Les supporters du Club Africain ou de l’Etoile du Sahel vous diront que plusieurs des dix titres nationaux remportés durant ses quinze ans de règne (1989 à 2004) l’ont été grâce à des pratiques que la morale réprouve…
A cette époque, le club de Bab Souika (« Porte du Petit Souk ») jouissait également de certains avantages du côté du Caire, siège de la CAF… Cette période semble désormais révolue avec à sa tête des hommes prônant une gestion professionnelle basée sur une balance des transferts positive et le développement permanent des recettes publicité/marketing.
Cette saison, après 3 succès en 3 matches, l’EST du rusé coach BENZARTI occupe la première place des playoffs, trois longueurs devant l’Etoile de Sousse. Sa victoire convaincante face au Club Africain (2-1) a redonné des ambitions élevées à ses flamboyants supporters. Ce samedi, ils vont encore faire résonner de leurs chants la vaste arène de Radès bien avant que l ’arbitre, le Soudanais Mutaz Abdelbasset KHAIRALLAH, donne le coup d’envoi. Aux joueurs du Horoya de ne pas se laisser impressionner…