Porter ce maillot est un honneur, le mouiller est un devoir !

Soufiane SOUARE : « Non, ma nomination Ne vient pas trop tôt… »

Soufiane SOUARE : « Non, ma nomination Ne vient pas trop tôt… »

Pourquoi avoir quitté votre poste de Vice-président du Satellite FC, pour celui du HAC ?
C’est une question à laquelle j’ai déjà souvent répondu. Si j’ai préféré me consacrer au Horoya plutôt qu’au Satellite, c’est parce que les activités du HAC étaient devenues beaucoup plus intenses.  Etant un homme organisé dans mon travail, j’ai préféré carrément me dédier au Horoya plus qu’au Satellite. Satellite est un club que j’apprécie énormément, tout comme son président. Mais malheureusement, dans la vie on ne fait pas toujours que qu’on souhaite. Le Horoya étant le club de Monsieur SOUARE, mon père, j’y attache un amour particulier. Ce sont tous ces facteurs-là qui m’ont poussé à revenir « à la maison ».

Votre nomination  en qualité de Vice-président du HAC, n’est-elle pas précipitée ?
Non ! Vous savez, j’ai étudié à l’étranger, je connais donc pas mal d’amis universitaires de la même génération que moi (28) qui ont pas mal de responsabilité. Notamment dans des entreprises, où ils sont PDG. Donc, lorsque vous parlez de précipitation, je dirai non.  Lorsque vous avez un but dans la vie, lorsque vous êtes bon ans ce que vous faites aussi, et lorsque vous êtes exigeant avec vous-même, rien ne peut vous arrêter dans vos projets.  Si je fais un rapprochement entre Monsieur SOUARE et moi, déjà à 28 ans aussi il était chef d’entreprise.  Il avait sa propre boite de nuit qu’on appelait à l’époque « L’hexagone ».  Il a monté pas mal de sociétés en un court laps de temps. Donc, laissez-moi vous dire, qu’à 28 ans ce n’est pas prématuré.

Quel jugement pouvez-vous porter sur l’action de votre père ?
Ce que je retiens de Monsieur SOUARE, dans un premier temps, c’est son humilité. Les personnes qui le connaissent personnellement vous diront qu’il est très humble. Surtout, c’est une personne très courageuse. Il est prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Il  y a aussi sa droiture, parce que quand il vous dit A, c’est A. Quand il vous dit qu’il peut faire une chose, il la fait. Quand il ne peut la faire, il ne tourne pas autour du pot. Pour preuve, vous avez la mise en place de la Ligue professionnelle de football, des média (CIS média, le site du HAC). Avec lui, j’ai compris qu’il faut être actif dans sa vie et non passif, si tu veux atteindre tes objectifs. Ce sont ces valeurs-là que je retiens de mon père.

Quelles seront vos priorités au sein du HAC ?  
Ça c’est une très bonne question. Ma priorité principale au sein du HAC, reste bien entendu la qualification du club en phase des poules de la Ligue des Champions. Cela passe par beaucoup de travail en amont au sein même de la structure. Il va falloir essayer aussi de professionnaliser cette administration, étant donné que le football guinéen tend vers le professionnalisme. Pour avoir grandi en occident, j’aime faire les choses de façon structurée.

L’élimination en Champions League, vous y pensez encore ?
C’est tout à fait normal, surtout lorsque vous avez investi une somme assez conséquente,  et que vous ne réussissez pas à atteindre vos objectifs, bien sûr que l’élimination reste très amère.  Après, il faut tirer les leçons de cette élimination. Nous devons chercher à comprendre pourquoi nous n’avons pas pu atteindre cette phase de poules ? A partir de là, il faudra tirer pas mal de conclusions, et essayer d’avancer. Puisqu’on fait souvent le parallèle entre Moise KATUMBI (TP Mazembé) et Antonio  SOUARE,  il faut rappeler que le président congolais a passé près de huit ans avant d’avoir la Ligue des Champions. Le HAC n’en est qu’à sa 5ème année, donc il nous reste pas mal de travaux à faire, pas mal de contours à cerner pour pouvoir atteindre le niveau où se trouve Mazembe aujourd’hui.

Pourquoi le HAC a-t-il du mal à accéder à la phase de poules ?
Ce n’est pas uniquement de la faute au HAC. Si on en est là aujourd’hui, c’est dû à l’ensemble du fonctionnement de notre football.  Je pense que les dirigeants et la fédération, tout le monde doit en tirer des leçons. Il faut quand même dénoncer certains faits qui se passent dans notre football.  Il faut que certains dirigeants comme je le suis, assument leur responsabilité. Lorsque je vois la pelouse du Stade du 28 septembre, ce n’est pas quelque chose qui vous aide à développer votre football.  On est même en difficulté lorsqu’on reçoit, et plus à l’aise à l’extérieur. Ça s’est concrétisé avec le Syli national dernièrement contre le Malawi.

Il faut que des personnes responsables soient mises à leur place pour qu’on puisse avancer. Nous avons à l’heure actuelle des problèmes dans notre fédération, mais ils ne sont pas venus par hasard. Si aujourd’hui notre fédération n’est pas fonctionnelle, c’est parce qu’il y a là-bas des personnes à des postes qu’elles ne méritent pas. Si cette fédération échoue, automatiquement nous allons aussi échouer, nous les clubs. C’est avec un sentiment de colère que je vous dis ça parce que je ne suis pas une personne qui mâche mes mots.

Un mot sur le classico remporté face à l’AS Kaloum ? 
Cette victoire a été la bienvenue, ça a été un ouf de soulagement. La victoire contre l’ASK avec la manière il faut le préciser (2-0), a donc permis aux dirigeants et aux joueurs de se remobiliser pour les prochains matchs. Mais, le fait de battre Kaloum n’est pas l’apogée. C’est vrai que c’est un derby spécial, comme PSG-Marseille où Paris est toujours content de battre Marseille. Ça a rendu beaucoup de gens heureux, surtout les supporteurs auxquels je pense. La seule chose qu’on demande aux joueurs, c’est de prendre les trois points, sinon de jouer avec le cœur. Cela dit, le plus dur reste à venir, parce qu’il va falloir confirmer lors des prochains matchs. La victoire lors du classico n’aura de valeur que si nous continuons dans cette voie….

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