Porter ce maillot est un honneur, le mouiller est un devoir !

Moussa DIAKITE : « Le douzième homme c’est nous ! »

Moussa DIAKITE : « Le douzième homme c’est nous ! »

Depuis quand ce comité d’animation existe-t-il ?
Depuis la date de création du Horoya… Mais, il s’est nettement amélioré  ces trois  dernières années avec notre arrivée. Il faut préciser que le comité est pour le moment  composé de cent personnes dans les cinq communes de la capitale. On continue à se battre pour le propulser de l’avant. Un comité d’animation autour d’une équipe c’est très important, parce que c’est nous le douzième homme. Les joueurs sont les premiers acteurs sur le terrain, après eux viennent les supporteurs. Notre présence compte énormément, puisque c’est nous qui poussons l’équipe à se surpasser lorsqu’elle est en difficulté.

Comment vous préparez- vous avant chaque match ?
Les préparatifs des  matchs sont beaucoup plus faciles au Horoya, puisque nous sommes subventionnés. Je tiens à préciser que, plus que des supporteurs nous sommes plutôt des animateurs. Notre mission est  de  créer  de l’ambiance, pousser l’équipe jusqu’au coup de sifflet final. Avant chaque match, on met en place une chorégraphie, s’en suivent les chants et les pas de danse.  On utilise des instruments traditionnels bien connus en Afrique. Il y a le djembé, le doundoun, le wassacoumba, les castagnettes, le kenkedi, le samgban,  etc…

Quels sont vos rapports avec les joueurs ?
Nous n’avons pas de rapport particulier avec les joueurs, parce qu’à chacun son boulot. Mais, ils savent que nous sommes derrière eux lors des matchs à travers les chants et les encouragements qu’ils entendent. C’est pourquoi, lorsqu’un joueur marque un but, il se dirige vers nous en signe de reconnaissance. Et ça c’est très important, parce qu’eux et nous, on ne fait qu’un lors des matchs. Même après un match perdu, on part vers eux pour essayer de leur remonter le moral. C’est aussi ça notre mission.

Etes-vous confrontés à des difficultés dans votre exercice ?
Il y a des anomalies et ça il ne faut pas le cacher. Nous sommes en Ligue professionnelle, donc tout doit se faire de façon professionnelle aussi. Mais nous avons remarqué que les administrateurs ne nous contactent pas. C’est le président seul qui, avant chaque match, nous demande ce dont on a besoin.  Il tient à s’assurer que tout est en place. A part lui, personne ne fait vraiment attention à nous, à ce que nous faisons. Par exemple on ambitionne de créer un espace de retrouvailles où les gens pourront se retrouver et s’informer sur ce qui se fait au Horoya. Cela nous permettrait également de faire rentrer de l’argent, à travers de petites actions qu’on veut entreprendre.

Quels supporteurs dans le monde vous servent de modèle ?
Notre référence, ce sont les supporteurs de  l’équipe de Dortmund en Allemagne. Nous voulons animer comme les supporteurs de Dortmund. Pendant les matchs, ils animent sans arrêt et ne n’occupent même pas du déroulement de la rencontre. C’est aussi comme ça au HAC. Si vous le remarquez, on tourne le dos au terrain, pendant qu’on chante. Même mené au score, on continue de pousser parce que l’équipe peut marquer à la toute dernière seconde. A Dortmund c’est pareil, les animateurs ne suivent pas le match, ils continuent leur travail. On a l’esprit sportif, puisque le résultat d’un match c’est soit une victoire, un nul ou une défaite qu’il faut accepter. Donc, quel que soit le résultat du Horoya, nous restons positifs.

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