Alors qu’il jouait au milieu, Moussa CAMARA s’est reconverti gardien au gré des
circonstances. Son formateur Mamadou Thierry GAKOU, actuel entraineur assistant de
Amadou Kain CAMARA, raconte les débuts de « Pinpin » dans cette interview.
– Formateur de Moussa CAMARA, comment réagissez-vous à son ascension?
Je suis très fier de tout ce qu’il a accompli, en particulier en sélection où il a gravi tous les échelons, syli cadet, junior, local et senior. Et au Horoya, s’imposer surtout à son âge, dans le meilleur club de la Guinée, c’est magnifique. Je suis heureux pour lui
– Comment est-il arrivé au sein de votre club informel ?
J’ai eu, par amour du foot, la chance de réunir Moussa CAMARA et beaucoup d’autres jeunes pour former un club de fortune à Siguiri. Moussa aimait tellement le football, c’était mon milieu relayeur, très fort techniquement. Mais à un moment donné j’étais en manque de gardien de but. C’est là que je lui ai proposé d’être gardien toit en utilisant son intelligence de jeu. Au début, il n’a pas voulu accepter, mais finalement avec mes menaces de l’écarter de mon équipe, vu qu’il avait l’amour du foot, il a finalement accepté, par circonstance. Je lui ai montré les fondamentaux d’un gardien de but, voilà comment il est devenu ce gardien que vous connaissez aujourd’hui,,,
– Quel regard portez-vous sur lui depuis son départ de votre club ?
Avant Milo FC (D2) , Moussa représentait la préfecture de Siguiri au tournoi scolaire de Kouroussa où il a terminé meilleur gardien. Ensuite, Moussa a été recruté par Kolombada FC (3ème division). Ayant peu de temps de jeu, il est finalement allé à Manden FC (3ème division) à l’époque. Nouveau venu, il n’en a pas moins pris part au
tournoi de la montée en 3ème division. C’est là que Moussa a commencé par marquer
l’esprit des gens en remportant le tournant contre Kouroussa à l’époque d’Ibrahima Aminata au tir aux buts
Après cela, le président de Milo m’a contacté, car il voulait deux de mes joueurs Moussa CAMARA et Bouba. C’est après la CAN U15 au Niger et le mondial 2015 au Chili qu’il va intégrer le groupe du Horoya AC
– Vous lui donnez toujours des conseils malgré son départ ?
C’est comme mes fils mes joueurs… Moussa je le suis dans chaque compétition,
je suis toujours en contact avec lui avant et après chaque match. Je lui parle de ses erreurs, ce qu’il devait faire, là où il doit corriger… Au CHAN c’était pareil. Parfois, même s’il a fait un bon match, je lui dis « tu devrais faire mieux que ça » …
– Qu’est devenu Cité FC et ses joueurs ?
Le Cite FC existe toujours, il joue les différentes compétitions et le championnat local à Siguiri. Beaucoup de mes joueurs ont évolué : Madani DIARRA, Tibou DIARRA et Mohamed MANSARE sont à la SAG, Mouctar GAKOU au Hafia FC, Kissiman GAKOU est gardien à Flamme Olympique. Mais certains ont quitté le pays: Aboubacar Sidiki CONDE est en équipe réserve de Lille en France) , Oumar KEITA se trouve actuellement en formation en Côte d’Ivoire (ASEC-Mimosas ), Aboubacar CONDE, Aboubacar CAMARA et Ansoumane SANOH ( Etoile de Mandeng au Mali) , Manke SAMOURA qui était le capitaine de Cité FC est également en France…
– Tes relations avec eux ?
Nos relations restent les mêmes, ils m’appellent tous « père »
– Tu es aussi à l’élite à côé de Amadou Kain CAMARA comme assistant, comment ça se passe ?
A côté de Amadou, ça se passe bien et je suis très heureux de collaborer avec lui,
d’apprendre. Depuis que j’évolue à ses côtés, il m’écoute bien malgré mon jeune âge
– Tes conseils pour tes « fils » ?
Mon conseil est simple: qu’ils continuent à travailler. Ils savent tous que je suis un homme de rigueur. L’important, c’est d’être sérieux, de viser encore plus loin. Aux jeunes footballeurs guinéens, je dis qu’il faut toujours croire en vous, travailler avec sérieux, se battre pour son objectif et accepter les difficultés. Et d’être sage, c’est tout.