- Présentez-vous à nos lecteurs ?
Albert KERVAREC, membre du staff médical du HAC. J’habite au quartier Camayenne, dans la commune de Dixinn. J’ai 69 ans et suis père de trois enfants. J’ai eu a entraîner deux clubs français de Ligue1 à Guingamp et Lorient avant de passer neuf ans avec l’équipe nationale de la Côte d’ivoire. Avec les Eléphants, j’ai participé à quatre Coupes d’Afrique des Nations de Football et deux coupes du monde sans oublier les deux finales de la CAN avec la même équipe ivoirienne.
- Quel est votre rôle au sein du Horoya AC ?
Lorsque le président Souaré m’a vu travailler au Championnat d’Afrique des Nations au Rwanda avec les locaux guinéens, il a décidé de m’intégrer au HAC afin de donner des directives, mettre en place un véritable staff médical en compagnie du Docteur Yamoussa SOUMAH, le médecin du club. Il n’y avait pas une bonne structure car c’était du coup par coup…
Avec la complicité du coach et des autres membres du staff, on s’est attaché à imposer les étirements, les échauffements, les massages pour mieux qualifier l’effectif du HAC. Ce qui nous a permis, depuis mon arrivée, d’éviter les massages à domicile. On a même supprimé les massages en chambre lors de la mise au vert. On devient professionnel en le faisant.
- Vous prenez du plaisir dans ce travail ?
Tout à fait. Pour moi c’est un plaisir d’être à la tête du staff médical avec Docteur SOUMAH. On se complète bien. Les deux kinés et le masseur sont quotidiennement à l’écoute de ce qu’on leur demande.
- Quelques anecdotes durant le stage au Maroc ?
Il n’y en a pas car on a travaillé sérieusement. Tous les joueurs étaient à l’écoute. Donc à mon niveau pas de souci. Mais il y avait peut-être à élever un petit peu le niveau de discipline. Mais là encore on a commencé à mettre en place une discipline de fer. Autrement dit, tous ceux qui n’ont rien à faire dans le local de soins lors de notre arrivée à l’entrainement à 9h, je leur demande d’évacuer pour qu’on puisse bien travailler car la salle est petite. A ce propos, on a établi un règlement et la personne qui n’y obéit pas est contrainte de faire sept tours de terrain après l’entrainement ! C’est hier (jeudi 13/10) qu’on a annoncé le nouveau règlement… Donc aujourd’hui, ça été très facile de pouvoir libérer le local médical.
- Quelle différence entre les joueurs du Syli et ceux des Eléphants de Côte d’Ivoire ?
La différence se situe au niveau du statut. Les Elephants jouent dans les plus grands clubs européens à l’image de Didier DROGBA, Yaya TOURE, Chico SIAKA, GERVINHO ou Didier ZOKORA lorsqu’il était en activité. Mais dans l’équipe du Syli, les quelques joueurs qui jouent en Europe n’ont pas le même statut que les joueurs ivoiriens.
- Faites-nous de bulletin de santé de l’effectif du HAC ?
Aujourd’hui tout le monde est à cent pour cent sauf Aboubacar Gal CAMARA, le capitaine qui se remet d’une blessure contractée lors du stage au Maroc. Mais il se remet petit à petit. Il va réintégrer le groupe à partir de la semaine prochaine.
- Avez-vous pu diagnostiquer le pourquoi de ces blessures récurrentes ?
C’est parce qu’ils n’ont pas l’habitude de travailler en musculation donc de nos jours, on fait un travail physique de haut niveau avec le préparateur Alain DURANT. Une façon de les tenir chaud avant de commencer les séances. Ensuite, on travaille beaucoup les étirements, chose qui est incontournable dans le football actuel. Voilà un peu le volume de travail qui les affecte parfois mais qui est pourtant fondamental.
- Y’a-t-il des conseils médicaux pour éviter ses blessures récurrentes ?
Déjà, il y a pas mal d’exercices que nous faisons à l’entrainement. Mais en complément, on gère aussi leur diététique en évitant de manger trop de sucre.
- Etes-vous confrontés à certaines difficultés ?
Ils me prennent un peu pour leur père, donc je suis tout le temps chahuté par les joueurs. (Rires).
- Quelle est votre ambition avec le HAC ?
C’est de rejoindre la phase de poules avec le Horoya